On a la volonté d’aller au-delà du simple prêt de documents et de contribuer à l’animation. Car la culture, c’est aussi la musique. Et ici, ils ont la chance d’avoir ce fabricant d’instruments qui habite le village ».
Dominique Pocreau, directeur de la médiathèque de Meurthe-et-Moselle, assistait à l’après-midi consacré aux instruments traditionnels, organisé dernièrement par la commission bibliothèque du conseil municipal.
Derrière le présentateur d’instruments, la carte du monde épinglée sur un tableau d’école, invitait à la découverte de traditions musicales un public composé d’adultes, mais pas seulement. Des enfants assis sagement au 1er rang, écoutaient les explications techniques, historiques et les sonorités particulières des instruments à cordes, idiophones et autres membranophones. Indonésie, Afrique, Amérique du Sud, des instruments témoignant de cultures diverses, parfois lointaines, ont enrichi la collection d’Antoine Malot : « Une de mes tantes avait l’habitude de m’offrir des instruments traditionnels, alors je me suis prêté au jeu. Maintenant, on en trouve facilement sur Internet, mais j’en achète à des confrères, dans les dépôts-ventes. J’ai aussi des amis qui m’en rapportent de voyage ». Facteur d’instruments traditionnels, Antoine Malot fabrique lui-même des flûtes et des lamellophones dans son atelier de la rue des Jardinets. Une production qui s’ajoute à des instruments issus de différents pays et dont l’origine remonte pour certains à des temps éloignés. « La clarinette était utilisée par les pharaons, 2000 ans avant JC », raconte Antoine. Voici une flûte harmonique, sans trou, utilisée par les bergers. Une gaïta, hautbois traditionnel du Maroc.